La civilisation Turc
Le règne espagnol pris fin en 1708 après une énième attaque du bey turc Mustapha Ben Youssef dit Bouchelaghem, qui permis au turcs d’investir le site d’Oran. M. Baude, dans son ouvrage de l’Algérie, tome II, p. 4 qualifie Oran de ‘ proie facile’, il en dit : « En 1708, lorsque, dans les embarras de la Guerre de Succession, l’Espagne abandonna la population chrétienne à ses propres forces, les Turcs s’emparèrent d’Oran comme d’une proie facile. »
L’histoire prouve néanmoins que les turcs pris possession du site d’Oran avec une attaque plus tranchante que celle l’année précédente. M. Adrien Berbrugger, affirme que si les occupants sortirent de la place c’est parce que la force les y contraignit .
Le bey de l’Ouest Bouchelaghem ou comme les espagnols l’ont surnommé…… vécut sous un air paisible. Henry-Léon Fey dans son ouvrage Histoire d’Oran avant, pendant et après la domination espagnole rapporte que les intraitables Beni-Ahmer, alliés constants des Espagnols, et ennemie de Bouchelaghem avaient été contraints d’implorer le pardon. Mers-el-Kebir, redevenu un nid de pirates et les bénéfices prélevait sur les ventes publiques venait renflouer les caisses de Bouchelaghem.
Loin d’avoir fait une croix sur la reconquête du site d’Oran, les espagnols reviennent à la charge en 1732 avec l’armada du duc de Montemar qui composa une armée de de vingt-huit mille hommes, dont trois mille cavaliers, commandée par le comte de Montemar, ayant sous ses ordres les généraux don Alexandre de la Motte et don Jose, duc de Cansano, fut réunie et rapidement embarquée sur cinquante-un bâtiments de guerre et cinq cents navires de transport. Les espagnols surclasse les turcs à Ain El turk et effectue leur retour sur le site d’Oran.
Le violent séisme qu’a connu le site d’Oran a partir de la nuit du 8 au 9 octobre 1790 a fait des dégâts énormes avec plus de trois mille victimes en moins de sept minutes. Cette tragédie va être reçue comme un coup de massue par le roi d'Espagne Charles IV qui ne vit plus l'intérêt d'occuper Oran qui devenait de plus en plus onéreuse et périlleuse. A la suite de cet événement, il entame des discussions qui dureront plus d'une année avec le Bey d'Alger. Un traité est signé le 12 septembre 1792.
Après une période d’accalmie, un nouveau tremblement de terre frappa le site d’Oran, suite ce énième séisme, les défenses espagnols fut désorganiser et le Bey Mohamed Ben Othman dit Mohamed El Kébir prend possession d'Oran le 8 octobre de la même année et en fait la capitale du beylik de l’Ouest.
En 1796, la Mosquée, dite du Pacha (en l'honneur d'Hassan Pacha, Dey d'Alger), est construite par les Turcs avec l'argent provenant du rachat des prisonniers espagnols, l’histoire raconte aussi que les Beys firent d'Oran leur capitale au détriment de Mascara.
Source :
M. Baude dit dans son ouvrage de l’Algérie, tome II, p. 4
Henry-Léon Fey : dans son ouvrage Histoire d’Oran avant, pendant et après la domination espagnole rapporte que Les intraitables Beni-Ahmer
M. Adrien Berbrugger : Mémoire d’afrique du nord