1ER CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA SOCIÉTÉ ALGÉRIENNE DE CHIRURGIE THORACIQUE

50 chirurgiens thoraciques seulement au niveau national

Hpital ranimation mdicale

Le 1er congrès international de la Société algérienne de chirurgie thoracique Organisé par la Société algérienne de chirurgie thoracique, s’est tenu hier au niveau de l’hôtel Sheraton regroupant un parterre important de spécialistes en pneumologie et chirurgie thoracique nationaux et internationaux.

Cette manifestation scientifi que avait pour thème princi pal le cancer bronchique. Selon le professeur Lacheheb Mohamed président de la Société algérienne de chirurgie thoracique et organisateur de ce congrès, «cet évènement sera un espace d’échanges national et international, autour de toutes les compétences de la chirurgie thoracique ayant comme objectif principal la formation continue indispensable pour tout médecin soucieux d’améliorer la prise en charge de son malade, le thème retenu pour ce premier congrès c’est le cancer bronchique qui est un fléau majeur, lorsque nous avons commencé à faire la chirurgie thoracique en 1985, on avait un malade de cancer des poumons tous les deux mois, maintenant malheureusement on opère des cancers tous les jours, notre souci majeur c’est de sensibiliser la population sur ce fléau et surtout la lutte contre le tabac. Le traitement de cette pathologie doit impérativement passer par la chirurgie, avec comme allié la chimiothérapie et la radiothérapie. Nous devons mettre en garde aussi contre une maladie précaire qui n’a pas cessé d’exister qui est la tuberculose qui est maxi-présente au niveau de la population, malgré tous les efforts faits pour le gouvernement afin d’éradiquer cette maladie depuis plusieurs années, malheureusement cette maladie est devenue résistante aux médicaments, donc le patient doit passer par la chirurgie, sinon le malade pourra mourir par cette maladie qui détruit au fur et à mesure son poumon. Nous faisons un appel à la population pour se prendre en charge surtout en ce qui concerne le dépistage, alors que tous les moyens sont là pour leur prise en charge». Par ailleurs, le professeur Lacheheb Mohamed a mis l’accent sur l’importance de la formation des médecins en chirurgie thoracique «Nous avons des services qui existent depuis plus de trente ans, mais nous n’avons pas de médecin en chirurgie thoracique, on est très peu nombreux, on est entre 8 à 14% de malades qu’on ne peut pas opérer, qui arrivent au service dans un état de métastase. On opère tous les jours des malades de cancer des poumons. Nous essayons de former des chirurgiens qui seront mis en place au niveau de tous les hôpitaux du territoire national, afin de rapprocher le médecin du malade, au lieu de les laisser à leur propre sort. Actuellement, nous sommes moins de 50 chirurgiens thoraciques au niveau national pour une population de 4O millions, donc, c’est très peu alors qu’en France ils sont au nombre de 250 chirurgiens. A Oran, au niveau entre les deux services de chirurgie thoracique, il y a deux professeurs et quatre maîtres-assistants». Plusieurs communications ont été données par des spécialistes en pneumologie, comme l’historique de la chirurgie thoracique en Algérie, le cancer bronchique, métastases du cancer bronchique non à petites cellules, attitudes pratiques en 2016. Plusieurs communicants étrangers (Français, Marocains et Tunisiens), ont présenté leur expérience au niveau de leurs hôpitaux. «Avec 3000 nouveaux cas de cancer broncho-pulmonaire chaque année en Algérie, la prévalence monte en flèche à cause du tabac en premier lieu et des facteurs extérieurs, tels que la pollution, le stress et le tabagisme passif» dira le professeur Lacheheb.

 

 

Par A.Yasmine

 

 

Source

westribune

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